C’est indéniable, la formation en ligne, également appelée e-learning, a de multiples avantages.

La formation en ligne permet de s’affranchir des contraintes d’espace et de temps et semble correspondre en tous points aux tendances du marché du travail actuel : télétravail, diminution du temps de transport, démocratisation de la formation….

Le e-learning a permis à de nombreux apprenants d’accéder à des formations auxquelles ils n’auraient pas pu assister parce que situées à l’autre bout de la France, ou à l’étranger.

Certes.

D’un autre côté, la multiplication des contenus disponibles sur le web a poussé à l’extrême l’automatisation et la standardisation des informations, rendant la formation sans relief et la privant de sa dimension humaine. Le e-learning peut-il donc imposer ses standards et remplacer la formation comme nous la pratiquions au siècle dernier ? Et faut-il forcément choisir entre la formation en ligne et la formation en présentiel ?

Définition de l’Union Européenne du e-learning : « l’e-learning est l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’Internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant d’une part l’accès à des ressources et à des services, d’autre part les échanges et la collaboration à distance. »

Le e-learning affranchit des contraintes d’espace et de temps

Loin des débats sur la réforme de la formation, il existe un sujet sur la nature même des formations.

La formation à distance ou distancielle, contrairement à la formation en présentiel, permet de fournir une formation en temps et lieu asynchrones.

Les apprenants n’ont plus besoin de se déplacer, et hors événements en direct, de se conformer à des horaires. On se forme où on veut, quand on veut. Il suffit de disposer d’une connexion WI-FI et d’un ordinateur portable, d’une tablette, ou d’un smartphone.

Semblable aux cours par correspondance avant lui qui ont fait la renommée de centres de formation tels que le CNED, le e-learning permet à des personnes qui veulent rester chez elles, par exemple pour des raisons familiales, de mettre à profit leur temps libre pour continuer d’apprendre et d’évoluer professionnellement.

Le e-learning, lorsqu’il est bien conçu, repose désormais sur des supports ludiques et variés : vidéos, formats interactifs, podcasts, forums, questionnaires, diaporama… La question qu’on se pose :

Quelle différence entre « e-learning » et MOOC ?

Le e-learning est la version en ligne d’une formation délivrée par un formateur agréé, disposant d’un numéro de formateur, à un nombre restreint d’apprenants.

Le MOOC, ou massive open online course, ou formation en ligne ouverte à tous, est un support contenant des informations ouvert à tous, souvent gratuit, mais qui peut être édité par un particulier ou tout autre organisme qui n’est pas nécessairement un formateur ou un organisme de formation.

 

… Et génère des économies d’échelle pour les formateurs…

Par son côté automatisé, le e-learning est aussi potentiellement bien plus rentable que la formation en présentiel car une fois les supports créés, qu’ils soient écrits, vidéos, etc… ils sont commercialisables. Plus besoin de recréer à chaque fois la formation, il suffit de fournir à l’élève son login et son mot de passe pour qu’il accède aux supports de formation qui lui sont destinés sur une plateforme.

Contrairement à une formation en présence d’un formateur, la formation en ligne ne nécessite pas à chaque fois de louer une salle, d’imprimer des documents… Les élèves n’ont même pas besoin de la présence d’un formateur, ils se forment tout seul.

De plus, la multiplicité des supports permet également de proposer des offres en « freemium », avec une partie des ressources gratuites : un support idéal pour faire de la prospection dans le cadre d’une campagne de publicité sur les réseaux sociaux.

… Mais risque de ne pas avoir plus d’intérêt qu’un bon bouquin

En résumé, le e-learning représente un gain de temps et de ressources loin d’être négligeable… mais qui deshumanise aussi la formation.

Car nous continuons d’avoir besoin de poser des questions, d’échanger des points de vue, d’entendre l’avis d’un professionnel sur un aspect spécifique, sans parler de la personnalité du formateur, qui pour les plus pédagogues, représente un véritable atout pour l’ancrage mémoriel chez les élèves.

Le risque de la formation en ligne, c’est justement d’être standardisée, et donc aussi utile, au fond, qu’un bon bouquin de spécialistes sur le sujet, en un peu plus fun.

 

La nécessaire transition numérique de la formation

Alors présentiel ou e-learning, faut-il choisir son camp ? Alterner ?

Plutôt que d’opposer les technologies et l’humain, peut-être existe-t-il une troisième voie, car les technologies peuvent s’insérer harmonieusement dans une formation humanisée et concrète, en apportant par exemple leur côté ludique, collaboratif.

  • Le mode d’apprentissage mixte ou Blended Learning permet de faire un « mix » entre contenus à consulter à distance et formation en présentiel.
  • La gamification, les chatbots ou les « Serious games » ou « jeux sérieux » : ou comment apprendre en s’amusant. Le concept n’est pas neuf, il permet simplement d’utiliser les aspects ludiques du web pour mieux enseigner.
  • Les Wikis, ou plateformes collaboratives qui permettent aux étudiants d’avoir des échanges avec les enseignants autour d’un sujet.

 

Il existe donc de nombreuses possibilités de prendre en compte les contraintes d’attention, d’espace, des élèves et en même temps de mettre en lumière le formateur et son savoir-faire.

À chacun de trouver la bonne recette, adapté à sa personnalité et à son domaine d’enseignement.

Pour aller plus loin :