Ana Houisse accompagne les salariés, les demandeurs d’emploi, les lycéens et les étudiants dans leur orientation scolaire et professionnelle.

Psychologue diplômée de l’Université de Toulouse et formée au bilan de compétences avec Déclic Ego et André Chauvet Conseil, elle propose des bilans de compétences pour tous les salariés et demandeurs d’emploi qui s’interrogent sur leur avenir, un bilan d’orientation destiné aux lycéens et aux étudiants, ainsi que des séances de coaching professionnel.

Ana Houisse, vous êtes psychologue de métier, et on peut lire que vous avez travaillé 10 ans dans l’accompagnement professionnelEst-ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre propre orientation et votre propre cheminement professionnel vers l’accompagnement professionnel ?

Je m’intéresse à l’orientation des autres, il est logique de réfléchir sur la mienne ! Mon leitmotiv, c’est d’aider les autres à avancer et faire leur propre chemin.
A l’origine, j’avais choisis de faire un cursus universitaire en psychologie parce que je voulais comprendre mes contemporains et le monde dans lequel nous évoluons, je suis curieuse des autres. C’est naturellement que j’ai débuté ma carrière professionnelle dans l’accompagnement et l’insertion pour différents publics – des jeunes, des moins jeunes, des demandeurs d’emploi, des bénéficiaires du RSA, des réfugiés politiques, des pompiers… – en tant que salariée d’association.
Il y a plusieurs types de structures qui font ce type de travail : des associations, des services de mairie… J’ai travaillé dans plusieurs de ces structures puis j’ai eu une longue expérience dans l’accompagnement et l’orientation des jeunes, pour la Mission Locale.
Mais dès le début de ma carrière professionnelle, je savais qu’un jour je me mettrais à mon compte et j’ouvrirais mon propre cabinet.
C’est le cas depuis 2014.
J’ai orienté mon service vers l’orientation, car c’est un sujet que je connais bien et qui recouvre plusieurs aspects : psychologie, connaissance de soi…
Donc, parmi vos prestations (bilans de compétences, orientation scolaire, coaching) et les publics rencontrés  (jeunes, salariés en poste…) est-ce qu’il y en a un ou une que vous préférez ou qui vous motive plus que les autres ?
Aujourd’hui, je suis plus tournée vers les adultes et le bilan de compétences, pour lequel je me suis formée puisqu’il y a une méthodologie, des outils… Mais je travaille aussi ponctuellement avec les jeunes.
En fait, tous les publics m’intéressent et je veux continuer de travailler avec tous.
Mon rôle, notamment dans le cadre du bilan de compétences, est d’aider chaque personne quel que soit son niveau ou son bagage, à faire un état des lieux, identifier et construire son projet professionnel, et fixer des objectifs.

 

Qui ou quand fait-on appel à vous ?

Tous les salariés peuvent être amenés à faire appel à mes services. Aujourd’hui, il y a plus de réorganisations d’entreprises qu’avant et ça occasionne logiquement plus de questionnements.
Cependant, même des salariés dans une structure pérenne et dans une situation stable peuvent avoir besoin de faire le point, que ce soit pour continuer d’évoluer dans leur entreprise ou pas. Mais contrairement aux idées reçues, l’immense majorité des salariés reste dans leur poste.
Toujours est-il que, généralement, une personne décide de faire un bilan de compétences au bout d’un ou deux ans de réflexion. A l’issu d’un premier entretien gratuit et sans engagement, j’essaye de voir à quel stade de sa réflexion cette personne se trouve, et elle a l’occasion d’évaluer si elle est prête à entamer cette démarche, qui peut entraîner parfois quelques remises en question et dure deux à trois mois.
Car qui dit remise en question, dit parfois doutes et freins au changement, et mon travail, c’est l’accompagnement au changement pour que celui-ci se fasse sereinement. Les personnes qui font appel à moi le font justement parce qu’ils ont besoin de changer quelque chose et qu’ils n’y arrivent pas seuls. Mon objectif est que chacun/e reparte avec un projet concret et applicable consigné dans une synthèse que je lui remets à la fin :
  • Recherches, lectures,
  • Rencontre avec des professionnels du métier,
  • Rencontres avec des centres de formation…
J’insiste sur le fait que c’est un projet co-construit : je peux proposer des idées, des informations, mais c’est à chaque personne de construire son propre projet et d’être acteur/actrice de son propre changement.

 

« Les deux mots importants pour moi : épanouissement et équilibre »

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de penser d’un projet : « ça ne marchera jamais pour cette personne » ?
Non, ça ne m’est jamais arrivé de penser qu’un projet était irréalisable, dans la mesure où, bien sûr, il correspond à la personne et le marché le permet. Mon rôle c’est aussi de ramener à une certaine réalité. L’idée est que la personne fasse un choix éclairé.
Mais le plus souvent, au contraire, les gens se ferment beaucoup de portes. Il faut s’autoriser à rêver au début, à tout envisager.
Les bonnes questions à se poser au départ :
  • Qui je suis ?
  • De quoi ai-je  besoin pour être épanoui au niveau professionnel ?
Beaucoup de personnes choisissent un métier sur certains critères mais est-ce que celui-ci correspond vraiment à ce qu’ils sont et à leur personnalité ?
Après il sera toujours temps de regarder le marché du travail et de faire des compromis entre ce qu’on aime et ce qui est possible, et cette démarche est valable qu’on soit lycéen, étudiant, salarié ou demandeur d’emploi.

 

Vous êtes psychologue, vous faites du coaching professionnel… Comment se fait-il que vous ne proposiez pas de coaching personnel ?

C’est une bonne question en effet !

Mon expérience est dans l’insertion professionnelle. Ceci dit, je ne me ferme pas la porte, pourquoi pas à l’avenir. Mais dans ce cas, je me formerais sur des outils propres au coaching personnel. En tout cas, c’est une question que je me pose actuellement sur ma propre orientation professionnelle.

 

Comment en êtes-vous arrivée à exercer entre Aix-en-Provence et le Var ? Et pourquoi avoir choisi le Centre Amadeus pour recevoir les personnes que vous accompagnez sur Aix-en-Provence ?

Tout simplement parce qu’avant j’habitais à Aix-En-Provence et que j’ai déménagé dans le Var et j’ai choisi le Centre Amadeus parce que je cherchais un bureau et une domiciliation. L’accueil, la possibilité de créer un réseau et la situation en centre-ville m’ont confortée dans mon choix.

 

Votre métier semble particulièrement gratifiant. Est-ce que vous avez 1 ou 2 exemples de réussites dont vous êtes particulièrement fière ?

De façon générale, c’est très gratifiant de voir des personnes repartir souriantes alors que, souvent, elles arrivent soucieuses ou insatisfaites.
Je peux vous citer le cas d’un directeur d’une agence bancaire, que je viens de revoir en rendez-vous post-bilan. Il avait envie d’accompagner les autres, une vocation qui me parle, forcément !
Il m’a annoncé qu’il était sur le point de commencer une formation en coaching professionnel pour pouvoir manager dans le cadre de son poste de directeur d’agence. Ce qui est gratifiant, c’est de donner l’impulsion et de voir la personne avancer ensuite par elle-même. Une cliente, qui a avancé professionnellement, m’a dit dernièrement « on a semé des graines ».
Mon métier, c’est ça, c’est de semer des graines.